« Les ressources pour mieux parler en public »

1.1  Les ressources personnelles
1.1.1                 Le mobile

Pourquoi se donner tant de mal si c’est si difficile, si stressant et si cela n’apporte pas le résultat voulu ? Il arrive bien souvent que la prise de parole soit imposée. Nous aimerions rester cloués à notre siège. Mais nos amis, notre manager ou notre client nous poussent à nous exprimer devant un public. Que nous soyons à l’initiative d’une présentation ou qu’elle nous soit imposée, la première question à nous poser n’est pas « que dire ? », mais « pourquoi dire ? » SMAL G.[1], raconte une expérience qui démontre le vrai mobile de parler en public. L’histoire se passe en Chine. Un riche industriel, producteur de baguettes (fourchette chinoise) de luxe, s’interrogeait sur la façon « que dire ? » dont il allait présenter les produits de son entreprise à la nouvelle filiale belge. Il avait bouclé ses valises avec peine, tant sa présentation requérait d’objets de toutes tailles. Il ne restait que quelques heures avant le départ, et voilà que l’idée lui vint de visionner à nouveau le long, très long diaporama qu’il avait mis plusieurs semaines à préparer.

L’homme avait donc bien répondu à la question « quoi ? » mais une petite voix (probablement le « moi mental ») lui disait qu’il n’avait pas répondu à la satisfaction de certain à en juger la tête de ses collaborateurs. Le diaporama était superbe, les produits exceptionnels mais qu’est-ce qui n’allait pas ?

Le dialogue entre le producteur de baguettes chinoises et son coach de présentation,  se passa à peu près ainsi :

–        12 heures de vol, une semaine d’absence au bureau, un décalage horaire important, une grosse fatigue. Est-ce que cela en vaut vraiment la peine ?

–        Bien sûr, il est important de présenter les baguettes aux nouveaux partenaires.

–        Dans ce cas, s’il faut juste les présenter, un catalogue peut suffire ? Ou plus simplement encore, nous pouvons leur communiquer le support de présentation.

–        Oui, mais il faut qu’ils me rencontrent, que je discute avec eux.

–        D’accord, mais la présentation que vous allez faire n’est pas une discussion. Soit, allez à Bruxelles, donnez-leur le catalogue et discutez avec eux, sans faire la présentation.

–        Mais il est important de faire cette présentation !

–        Pourquoi ?

–        Pour les convaincre d’adhérer, pour les motiver, leur donner une folle envie de participer activement au développement et à la commercialisation des baguettes !

–        Et… vous pensez que ce diaporama aussi long qu’un tapis d’escalier, récité comme un poème sans ponctuation, va remplir cet office ?

Le producteur de baguettes chinoises avait compris. Il devait motiver ses nouveaux partenaires. Les inciter à développer les marchés de la baguette. Montrer de l’enthousiasme, convaincre de la nécessité absolue d’utiliser des baguettes au lieu de fourchettes ! Exposer par écrit les multiples avantages ne suffisait pas. Sa présentation ne correspondait pas du tout à son objectif.

Nous constatons que motiver demande d’autres implications qu’informer. Informer est important mais insuffisant. Sûrement, en écoutant un orateur médiocre, nous sommes nous déjà posé les questions suivantes : « Mais pourquoi parle-t-il ? », Que veut-il dire ? » ou « Où veut-il en venir ? »

« L’objectif est tellement souvent sous-entendu qu’il n’est pas entendu». (SMAL G., 2011, p.60)

En effet, même si l’orateur est captivant, drôle et a de l’assurance, mais que le public ne comprend pas dans quelle direction il l’emmène, il n’aura pas atteint son objectif premier qui est de faire passer un message. Le public sortira confus et l’orateur sera déçu d’être passé à côté de ce qui le motivait vraiment.

LEVASSEUR L.[2] appelle l’objectif de parler en public SMART c’est-à-dire Spécifique, Mesurable, Attractif, Réaliste et daTé. Dans le cas de la prise de parole, il s’agit du changement que le message va induire sur l’auditoire.  Il est conseillé de l’exprimer sous forme d’un verbe d’action.  Si un orateur veut que le public entende un message, il va falloir le lui dire, pas le suggérer ni le susurrer.

Selon SMAL G.[3] l’orateur pourrait dire « oubliez tout ce que je vous ai dit sauf, et j’insiste… » ou alors «  si vous ne devez retenir qu’une chose de ce discours, c’est… ».

Pour obtenir un franc succès, un autre facteur doit intervenir. Il faut que l’orateur soit convaincu et fasse sentir à son public que ce qu’il dit est important pour eux. Il ne suffit pas simplement à l’orateur d’être enthousiaste, mais il faut qu’il communique son enthousiasme à son public. Prenons l’exemple de l’actuel président des États-Unis Barack Obama [4].

« Il est réputé pour être le président américain le plus cultivé et avide de littérature parmi tous les pensionnaires de la Maison Blanche. Cette aura de grand intellectuel est sûrement entretenue également par ses capacités de grand orateur. L’amour du président pour les lettres est un véritable atout. Sa façon de partager avec le public ses passions a eu une influence positive sur son image en le rendant plus sympathique, ouvert et accessible. »

HIGGINS C.[5]  l’a même qualifié de “nouveau Cicéron”.

Un bon orateur désire intensément que ses auditeurs,  « partagent ses sentiments, soient convaincus par ses opinions, fassent ce qu’il pense être bon pour eux, revivent avec lui ses propres expériences. Son unique souci est le public et non lui-même ». (CARNEGIE D., 1962, p. 58)

Nous constatons que la réussite ou l’échec du discours dépend non de ce que l’orateur pense, mais de ce que le public a ressenti dans son intelligence et dans son cœur.

 1.1.2                 La posture

La façon dont l’orateur se tient est la première chose qui frappe le public. Du premier coup d’œil, il va interpréter les messages envoyés par sa posture : « malaise » ou « assurance ». Soit la posture est ancrée, soit elle est hésitante. Il semble important de trouver son centre de gravité pour éviter les déplacements intempestifs, mécaniques d’un pied sur l’autre à l’instar d’un « ours en cage » pour citer l’expression de LEVASSEUR L.[6] Elle ajoute dans son ouvrage « Les balancements pendulaires on un effet hypnotisant. » La peur peut augmenter l’instabilité. Mon expérience m’évoque la difficulté de prendre du recul, pendant ces périodes de stress comme le résume si remarquablement SMAL G. « Respire calmement, reste calme. Arrête-toi aux points, fais une pause. Souris après ce paragraphe, reste face au public… ».  Et c’est à ce moment-là, que dû au stress, le corps entre en déséquilibre et que toute la présentation s’en fait sentir.

Nous constatons l’importance de travailler la posture car en modifiant notre façon de nous tenir, nous allons modifier  « l’image que nous avons de nous même » en prenant la parole.

1.2   Les ressources techniques et contextuelles

Pour quelle raison apprécions-nous plutôt un orateur qu’un autre ? Qu’est-ce qui fait que notre attention est captée ?

Le célèbre conférencier Dale CARNEGIE[7]  cite un excellent exemple de deux personnes qui se sont inscrites à un de ces stages à New York. « Le premier était professeur à l’université. L’autre était camelot dans une rue populaire. Les propos de ce dernier étaient beaucoup plus appréciés que ceux du professeur. Pourquoi ? L’universitaire parlait un anglais recherché. Il était courtois, cultivé, raffiné. Ses exposés étaient toujours clairs et logiques, mais il leurs manquait une chose essentielle : du concret. On n’y trouvait que des idées générales. Pas une seule fois, il n’illustra son sujet avec quelque chose approchant une expérience personnelle. Ce n’était qu’une suite d’abstractions reliées entre elles par un mince fil de logique. Le camelot en revanche avait un style concret, pittoresque, imagé. Il parlait la langue de tous les jours. Il citait un fait, puis l’illustrait par ce qui lui était arrivé personnellement. Il décrivait les gens avec lesquels il travaillait et parlait de ses difficultés à suivre les règlements. La verdure, la vivacité des ses expressions étaient divertissantes».

Il est évident que la manière colorée du camelot captait l’attention de son public. Un autre exemple populaire est décrit dans la Bible au sujet de la façon magistrale avec laquelle Jésus employait les illustrations. Le récit de l’Evangile Saint Luc[8] raconte qu’un homme versé dans la Loi a demandé à Jésus : “ Qui donc est mon prochain ? ”. En réponse, Jésus a énoncé la parabole suivante : “ Un certain homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il est tombé au milieu de bandits, qui l’ont dépouillé et aussi roué de coups, et s’en sont allés, le laissant à demi mort. Or, par hasard, un certain prêtre descendait par cette route-là, mais, quand il a vu l’homme, il a passé outre, allant de l’autre côté de la route. De même, un Lévite aussi, quand il est arrivé à cet endroit et a vu l’homme, a passé outre, allant de l’autre côté de la route. Mais un certain Samaritain, qui faisait route, est arrivé près de lui et, en le voyant, a été pris de pitié. Il s’est donc approché de lui et a bandé ses blessures, versant sur elles de l’huile et du vin. Puis il l’a fait monter sur sa propre bête, l’a amené à une hôtellerie et a pris soin de lui. Et le lendemain il a tiré deux deniers, les a donnés à l’hôtelier et a dit : ‘ Prends soin de lui et, ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour. ’ ”. Jésus a alors demandé à son interlocuteur : “ Lequel de ces trois te semble s’être fait le prochain de l’homme qui était tombé parmi les bandits ? ” L’homme lui a répondu : “ Celui qui s’est montré miséricordieux envers lui ”.

Quel était l’objectif de cette parabole ? La réaction du Samaritain envers l’homme blessé illustre de façon frappante ce qu’est la véritable miséricorde. Ému de pitié, donc saisi de compassion, le Samaritain a agi de façon à procurer un soulagement à la victime. Mais il y a plus que cela. L’homme blessé était un étranger pour le Samaritain. Après avoir énoncé l’exemple du bon Samaritain, Jésus a dit à son interlocuteur : “ Va, et toi, fais de même ”. Jésus a utilisé cette parabole afin de démontrer que la miséricorde ne s’arrête donc pas aux barrières nationales, religieuses ou culturelles.

Le fait qu’un nombre considérable de personnes, comme des amis ou des collègues de travail, clients ou autres personnes soient réunies pour écouter un orateur et son sujet  ne signifie pas qu’elles sont prêtes à lui accorder toute leur attention. Pourquoi ? Parce que dû au stress de la journée ou dû à des difficultés rencontrées ou autres inquiétudes, leur vie déborde de choses qui accaparent leur attention. L’orateur qui est conscient de cette mission, va faire un effort à capter et à retenir l’attention de son public. Quelles sont les différentes façons d’y parvenir ?

CARNEGIE D.[9] cite dans son ouvrage plusieurs moyens de capter l’attention. Il conseille par exemple de limiter le sujet. Une fois le sujet choisi, la première chose est de définir ses limites. Il ne faut donc pas essayer de raconter l’histoire d’Adam et Eve jusqu’à nos jours en deux minutes, cela serait présomptueux.  « L’esprit ne peut suivre longtemps une énumération monotone » ajoute CARNEGIE D.

Les questions appropriées peuvent également éveiller efficacement l’intérêt. Si les questions parlent de choses que le public a déjà entendues, l’intérêt de ces derniers risque de s’évanouir rapidement. Les questions bien formulées stimulent la réflexion et une brève pause après chaque question donne au public le temps de répondre mentalement. Si le public a le sentiment d’avoir entamé un dialogue mental avec l’orateur, c’est qu’il a capté et retenu leur attention.

 

CARNEGIE D.[10] énumère quelques réflexions utiles : « Pourquoi crois-je cela ? Quel exemple vécu puis-je donner ? Qu’est-ce que j’essaie de prouver ? Comment est-ce arrivé exactement ? Ces questions appelleront des réponses qui procurent une réserve de puissance ».

BURBANK Luther.[11] était un horticulteur américain qui a développé plus de 800 nouvelles variétés de plantes dont la pomme de terre Russet Burbank, connue aussi sous le nom de la pomme de terre de l’Idaho. Il a conduit des expériences de croisement, plus de 30 000 nouvelles variétés pour trouver deux ou trois d’une espèce rare. Cette expérience s’applique également à un discours. Lors de la préparation d’un discours, une centaine d’idées se rapportent à un sujet mais pour capter l’attention du public il est important d’en rejeter quatre vingt-dix comme GUNTHER J. disait: « J’essaie toujours d’avoir dix fois plus de matière qu’il n’est nécessaire, quelque fois cent fois plus »  mais en fin de compte il n’écrivait que quatre courts articles, assez simples et anecdotiques. GUNTHER J. travaillait comme un chercheur d’or qui brasse des tonnes de terre pour n’extraire qu’une poignée du précieux minerai. (GUNTHER J. cité par CARNEGIE D.[12] page 30)

« L’utilisation d’exemples tirés de faits réels est un autre bon moyen d’attirer l’attention. Toutefois, se borner à raconter une histoire peut faire manquer  l’orateur de son  but si l’exemple en question met l’un des présents mal à l’aise. Par ailleurs, si l’auditoire se souvient par la suite de l’histoire, mais ne retient pas la leçon qui s’en dégage,  l’orateur sera passé à côté de l’objectif». (THE WATCHTOWER, 2001)  [13]

PEALE N.V[14] a déclaré dans une interview[15] : « L’exemple bien choisi est le meilleur moyen de rendre une idée claire, intéressante et convaincante».

L’utilisation d’exemples et d’illustrations bien choisies est un moyen remarquable et efficace pour capter et  retenir l’attention du public.

« Ils font naître des sentiments, ce qui permet de parler à la conscience et au cœur ». (THE WATCHTOWER, 2001) [16]

Le célèbre conférencier CARNEGIE D. cite un exemple d’un homme d’affaires américain à qui il demanda de parler sur le thème « comment réussir ».

Il parla de deux camarades : « L’un était si avare qu’il avait acheté des chemises dans plusieurs magasins de la ville et avait établi un graphique pour savoir, compte tenu du lavage et de l’usure, quelles étaient les plus avantageuses par dollar investi ! Il ne s’intéressait qu’à l’argent. Lorsqu’il obtint son diplôme d’ingénieur, il avait une si haute opinion de lui qu’il refusa de commencer sa carrière au bas de l’échelle comme le font les jeunes en général. Trois ans plus tard, il établissait toujours ses graphiques sur l’usure des chemises. Un quart de siècle a passé, et cet homme, mécontent, aigri, a toujours une situation médiocre. »

Puis, l’orateur raconta l’histoire d’un autre de ses camarades dont le succès dépassa toute attente. « C’était un garçon sympathique, aimé de tout le monde. Bien qu’il eût de l’ambition, il débuta comme dessinateur, tout en continuant à chercher une meilleure situation. La foire internationale de New York se préparait alors. Il savait que l’on aurait besoin d’ingénieurs. Il donna sa démission à Philadelphie et vint à New York. Là, il créa une société qui lui permit d’obtenir divers contrats qui finalement l’engagea à son service exclusif et lui octroya un salaire élevé. »

On observe avec les faits cités par cet orateur, qu’il peut rendre son discours vivant par des détails amusants et émouvants. Il est également important d’exposer davantage des sentiments humains.

« Les figures de style sont des illustrations qui ne nécessitent en général que peu de mots ; pourtant, elles sont un moyen d’évoquer des images mentales très parlantes. Si elles sont choisies avec soin, elles portent en elles-mêmes l’essentiel de leur signification. » (THE WATCHTOWER, 2001)[17] En résumant, les illustrations bien employées, peuvent enrichir les exposés, les colorier et aider le public à retenir durablement l’idée que  l’orateur voulait faire passer.

« Bien parler en public peut être un don, mais si on ne l’a pas naturellement on peut l’acquérir avec un peu de travail» a déclaré URRUTIA O.[18]

Selon URRUTIA O. il faut prendre en compte 3 éléments afin de ne pas créer de dissonance.

1) Le non-verbal : les gestes, les mimiques, la posture, le sourire, l’expression… qui contribuent à 50 % de la réussite.
2) Le para-verbal : le débit, le volume et les intonations, qui comptent pour 35% du discours.
3) Le verbal : c’est-à-dire le message (mots et contenu), qui ne compte que pour 15 % du résultat.

Pour le non verbal et le para-verbal  il est conseillé de regarder tout l’auditoire, même ceux qui sont au fond de la salle. En repérant 3 ou 4 personnes souriantes dans l’auditoire, elles serviront de repère à l’orateur et lui permettront de garder confiance.

« Le  gestuel  se travaille ». LEVASSEUR L.[19] conseille de s’exercer debout devant un miroir ou devant un ami, d’écarter les bras et de sourire. Les expressions traduisent l’état affectif de l’orateur. Les mimiques peuvent donc être considérées comme les gestes du visage. Dans la prise de parole en public, elles peuvent renforcer ou infirmer les discours.

 


[1] SMAL G., (2011), La parole en public pour les timides, les stressés et autres tétanisés, p.56, Edipro, CCI SA
[2] LEVASSEUR L., (2009),  50 exercices pour prendre la parole en public, Eyrolles
[3] SMAL G., (2011), La parole en public pour les timides, les stressés et autres tétanisés p.62, Edipro, CCI SA
[4] Source : http://lobservateurdumaroc.info/2012/12/07/barack-obama-le-nouveau-ciceron-de-la-maison-blanche/ (consulté le 11/04/2013)
[5] Le journal « The Guardian ».  http://www.guardian.co.uk/ (consulté le 11/04/2013)
[6] LEVASSEUR L., (2009),  50 exercices pour prendre la parole en public. Pages 50, 10, Eyrolles
[7] CARNEGIE D. (1962), Comment parler en public, Nouvelle édition Dorothy Carnegie, Hachette, 1990
[8] Luc 10:25, 29-37a.
[9] CARNEGIE D. (1962), Comment parler en public. Page 66, Nouvelle édition Dorothy Carnegie, Hachette, 1990
[10] CARNEGIE D., (1962), Comment parler en public. Page 66, 68, Nouvelle édition Dorothy Carnegie, Hachette, 1990
[11] http://fr.wikipedia.org/wiki/Luther_Burbank (consulté le 17/04/2013).
[12] CARNEGIE D., (1962), Comment parler en public. Page 30, 68, Nouvelle édition Dorothy Carnegie, Hachette, 1990
[13] THE WATCHTOWER (2001)  Ecole du ministère,  leçon 38, Watch Tower
[14]PEALE N.V (1952)  «  La puissance de la pensée positive ».
[15] Interview citée par CARNEGIE D. (1962), Comment parler en public. Page 70
[16] THE WATCHTOWER (2001)  Ecole du ministère,  leçon 38, Watch Tower
[17] THE WATCHTOWER (2001)  Ecole du ministère,  leçon 38, Watch Tower
[18] URRUTIA O., consultant en communication et coach personnel dans son article publié le 3 mars 2009 – Thème « Communication” http://www.conseilsmarketing.com/communication/comment-reussir-ses-prises-de-parole-en-public (consulté le 21/04/2013)
[19] LEVASSEUR L., (2009),  50 exercices pour prendre la parole en public p. 67, Eyrolles